Programme condensé des exposés de la délégation Bretonne
Pour la BRETAGNE:
“Nous voulons une Bretagne Belle, Prospère, Solidaire et ouverte sur le Monde”
par Alain Glon responsable de délégation
“Nos richesses ne sont pas tant ce que nous voulons vendre que ce qui manque aux
autres” par Jean-Paul Moisan, collège stratégique de l’Institut de Locarn
“Le prix de marché et impertinent, le contrat est insuffisant, pour les besoin de l’humain
seul le meilleur est bon”
par Alain Glon, Président de l’association Institut de Locarn
“La Bretagne est l’une des premières entreprises alimentaires au monde, nous devons
rétablir la Compagnie des Indes”
par Jakez Bernard, Président de l’association Produit en Bretagne.
“Le numérique a aboli le facteur temps, le transport maritime a déformé la distance, il
nous reste à partager une ambition du futur, le commerce en est l’un des vecteurs”
par Benoit Glon, Président de Benefiq Asie.
“Nous voulons une Bretagne Belle, Prospère, Solidaire et ouverte sur le Monde”
par Alain Glon responsable de délégation
Qui suis-je: Alain Glon Président de l’Institut de LOCARN: un think-tank au coeur de la Bretagne
L’institut de Locarn est un Think-tank pensé il y a 20 ans, par Joseph Le Bihan, créé il y a 15 ans
par un groupe d’environ 50 entreprenants, dont l’ambition était d’ouvrir la réflexion des
entrepreneurs à la réalité du monde qui nous arrivait, celui de la Globalisation.
Critiqué d’abord, accepté ensuite, écouté enfin, l’Institut de Locarn est l’une de ces multiplescréations qui, hors pyramide du Pouvoir réfléchissent au futur.
Il est désormais compris que ces cercles hors normes pouvaient contribuer à donner une vision,du sens et de l’espoir.
Nous voulons mobiliser l’intelligence et l’énergie de nos concitoyens, d’où qu’ils soient, qu’ils oeuvrent dans la fonction publique, dans le monde des élus ou de l’entreprise, qu’ils soient du monde culturel ou associatif. La vie ne s’arrête pas à la 35ème heure.
Ouverts au monde, respectueux des cultures, nous n’avons pas l’arrogance de déterminer ce qui est bon pour les autres, nous voulons écouter, comprendre et agir ensemble pour la future denrée rare qui ne sera plus la création monétaire mais la préservation de la planète.
Le futur de la Bretagne ne peut résulter du seul évitement des écueils, il ne peut davantage
résulter de la place que nous laisseraient les autres. Ce futur, les Bretons doivent le construire ensemble en scellant un pacte qui rassemble l’ensemble des acteurs de la Cité.
La Bretagne ne peut exister ni au travers de la vision d’un découpage administratif, ni au travers d’une gouvernance qui tend à devenir férule.
La Bretagne ne peut exister au travers d’une représentation démocratique dont l’horizon serait Paris.
La Bretagne ne peut être filiale ni d’une capitale pour ses citoyens, ni de multinationales pour son économie, son futur est autre..
Dans une Europe utile au monde, dans une France riche de ses différences, la Bretagne peut
donner plus, peut vivre mieux.
Dans une région Forte de ses racines, Fière d’un passé connu et reconnu, nous voulons être
Breton en plus qu’il s’agisse de nos Valeurs, de nos convictions, voici pourquoi nous disons : “nous voulons une Bretagne Belle, Prospère, Solidaire et ouverte sur le monde.
Nous sommes ici, aujourd’hui pour vous parler de notre ouverture sur le monde, celui de l’Asie.
Nous le ferons à l’occasion de la cérémonie de signature d’un accord multipartites en la présence
de :
Monsieur le Premier Ministre du gouvernement de la Malaisie
Monsieur le Ministre du commerce du Gouvernement de la France
Monsieur le Président de la Région Bretagne
Monsieur l’Ambassadeur de Malaisie en France
Monsieur le Vice-ministre du commerce de Malaisie
Et de nombreux amis et personnalités.
Il m’appartient de conduire la cérémonie pour la partie Bretonne.
“Nos richesses ne sont pas tant ce que nous voulons vendre que ce qui manque aux autres”
par Jean-Paul Moisan, collège stratégique de l’Institut de Locarn
Qui suis-je : Jean-Paul Moisan : Professeur en génétique médicale à la faculté de Médecine de
Nantes et désormais entrepreneur, patron d’une société de biotechnologie en Bretagne (Nantes).
L’institut de Locarn est un Think-tank qui puise dans le passé des enseignements qui montrent que la Bretagne fut dynamique lorsqu’elle était complète dans sa dimension historique et lorsque
les Bretons de Bretagne, de Nantes, de Rennes, de Paris et d’ailleurs étaient unis dans une même dynamique. Nous savons épouser la modernité au point de comprendre que cette réunification pourrait se faire sur le “Web”, mais nous considérons que pour unir les Bretons point n’est besoin qu’ils s’enfuient sur la toile.
Je suis membre du “collège stratégique” de l’Institut de Locarn qui définit les orientations à soumettre à l’approbation du conseil d’administration. Qu’il s’agisse de l’apprentissage, de la recherche, du compagnonnage, le monde ne s’arrête pas aux frontières de la France.
En harmonie avec la culture celtique, la part d’utopie et d’humanisme qui nous caractérise, nous voulons échanger avec quelques régions du monde en nous enrichissant de nos différences et de nos complémentarités. Par exemple, les ambitions nouvelles de la Bretagne dans le domaine dit de l’université numérique peuvent bénéficier de l’expérience réussie en d’autres régions du monde.
Nous sommes des pragmatiques convaincus “que celui qui sait, c’est celui qui fait” Aujourd’hui, le numérique permet à des hommes de mêmes métiers de se parler directement des problèmes qu’ils rencontrent et des solutions qu’ils ont mis en oeuvre, quelque soit la partie du monde.
La Malaisie dans sa diversité territoriale, dans la palette étendue de ses activités, dans la diversité de ses richesses est un partenaire idéal pour, apprendre, échanger, et réfléchir ensemble, notamment sur biodiversité.
La Bretagne et plus particulièrement la région de Corlay a eu l’honneur d’accueillir voici peu sa Majesté le Roi de Malaisie qui est passionné par les chevaux bretons. Voici un mois, de nombreuses personnalités Malaisiennes participaient à l’université d’été de l’institut de Locarn.
Nous voulons apprendre encore à mieux nous connaître et le jumelage entre le Collège Stratégique de l’Institut de Locarn et l’Université Agricole de Kuala Lumpur est une excellente opportunité pour commencer. J’émets le voeu que d’autres initiatives aient lieu dans le futur entre la Malaisie et la Bretagne.
C’est pour moi un grand honneur que d’être au nom de mes amis du Collège Stratégique de l’institut de Locarn, le signataire de cet accord porteur d’autant de promesses.
“Le prix de marché et impertinent, le contrat est insuffisant, pour les besoins de l’humain seul le meilleur est bon”
par Alain Glon, Président de l’association Institut de Locarn
Qui Suis-je : Alain GLON industriel, Président d’un groupe qui comprend un peu plus de 50
entreprises qui oeuvrent dans les activités Agro-alimentaires. Nos entreprises sont fournisseurs de nombreuses multinationales de l’Agro-alimentaire. Nous accompagnons les produits depuis le champ jusque dans l’assiette.
Les gens de ma génération, ont oeuvré pour nourrir les citoyens qui avaient faim au sortir de la guerre. Nous avons travaillé pendant 50 ans pour qu’il y ait plus de grain pour plus de monde.
Au changement de siècle, nous avons compris que nous avions abusé de la planète et qu’il nous fallait changer. Nous avions fait du citoyen un consommateur, nous avions transformé des biens universels en masses monétaires, nous avons amené des banquiers à être plus redoutables que des armées. Bref, que nous étions passé d’un rapport de fort au faible à celui du fort au fou.
Dans le combat entre Occident et Asie, certains considèrent qu’il faut détenir le contrôle de l’énergie mobile : le pétrole pour les machines et la nourriture pour les humains, l’un et l’autre étant les points de fragilité de l’Asie.
Des lors que l’occident a ces ambitions, les fondements de nos analyses deviennent impertinents :
– Une comptabilité fondée sur les flux et qui ignore les problèmes de stocks est inadaptée ; faire
des ordinateurs donner des ordres de bourse à des ordinateurs ne crée aucune richesse.
– L’organisation de la tension sur les prix alimentaires rend terrifiant le “prix de marché”. La pertinence de la loi de l’offre et de la demande ne peut être maintenue que si l’on accepte la mort des plus faibles.
Nous pourrions poursuivre en parlant de la spécialisation démoniaque du monde, de la lutte entre les Etats et les multinationales, des paradis fiscaux et autres conventions d’un siècle qui a vécu et que d’aucuns voudraient retrouver… après la crise !
Dans la philosophie d’inspiration humaniste qui nous anime à l’Institut de Locarn, nous considérons qu’il nous faut nous inscrire dans une autre perspective.
Nous considérons que pour les besoins de l’humain seul le meilleur est bon. Voici pourquoi nous disons que le contrat est insuffisant, l’éthique doit compléter les termes du contrat.
-Que le produit alimentaire par exemple, doit contenir toutes les promesses qu’il emporte dans la croyance du consommateur. Les caractéristiques analytiques ont remplacé le “Sain, Loyal et Marchand”. Ni le consommateur, ni la planète ne s’en sortent mieux !
– Qu’en mettant les techniques qui sont les nôtres à disposition de paysans et des ouvriers ailleurs
dans le monde, nous sommes plus utiles à l’humanité. Mieux vaut du BENEFIC que du SUBPRIME.
Science et conscience valent bien le “principe de précaution”.
– Qu’en faisant économiser beaucoup de “planète” en Asie par de meilleures pratiques cela vaut autant pour l’humanité que d’en économiser un peu, ici… sous la menace d’une taxe, la punition ne vaudra jamais la conviction..
– Qu’en permettant à des pays émergeants de progresser rapidement au plan de l’économie et de l’écologie nous pouvions améliorer leur sort dans un système infernal mis en œuvre par l’OMC.
– Que lorsqu’un agriculteur breton n’est plus en situation de survivre dans la lutte économique
contre le paysan brésilien, il lui restait encore bien des richesses, et notamment sa capacité à former d’autres paysans ailleurs dans le monde.
Le “Système France” a créé pour ses paysans et son industrie de contraintes qui les mettent hors compétition, hors de la compétition qui avait cours. Nous considérons qu’il nous faut valoriser les résultantes de ces handicaps en sortant de la cage dans laquelle nous ont enserré l’étatisme et les corporatismes. Nos voies sont en cul-de-sac, il nous faut trouver de nouveaux horizons.
Dans cette vision chacun des membres de l’Institut de Locarn a recherché des régions du monde qui accepteraient de partager nos Visions et nos Valeurs.
Nos chemins ont croisé des amis Malaisiens qui souhaitent fonder un nouvel Halal. Etablir de nouvelles règles qui prendraient en compte des contraintes nutritionnelles meilleures pour les humains et des pratiques meilleures pour la planète. La Bretagne et assurément parmi les premières régions du monde pour la qualité de ses expertises et de ses produits alimentaires.
Mais au-delà, nos visiteurs du Haut Comité du Halal nous ont dit “En Bretagne, au travers du soinque vous apportez à vos chapelles et à vos calvaires, nous voyons que vous osez exposer votrereligion ; vous saurez respecter la nôtre.”
C’est pour moi en tant que Président de l’Institut de Locarn, un grand plaisir et un grand honneur que de signer aujourd’hui cet accord de collaboration entre le Haut comité du Halal et notre Institut en vue de faire en sorte que le “New Hallal” emporte toutes les promesses du bon à penser, bon à manger et du bon pour la planète. Nous ferons en sorte de mériter que le Gouvernement de Malaisie gratifie de son sceau les produits que nous allons concevoir ensemble.
J’aurais le plaisir de vous remettre en cadeau d’ouverture de notre collaboration quelques pages de réflexions de Joseph Le Bihan, le fondateur de notre institut. Dans ce document qui tente d’éclairer le futur à 30 ans, je suis certain que vous trouverez des éléments qui vous permettront de mieux comprendre la vision d’un homme en avance sur son temps. A Locarn, nous disons que nous pouvons perdre une bataille, mais que nous n’avons pas le droit d’être surpris.
“La Bretagne est l’une des premières entreprise alimentaire au monde, nous devons rétablir la Compagnie des Indes”
par Jakez Bernard, Président de l’association Produit en Bretagne.
Qui suis-je : Jakez BERNARD entrepreneur en Bretagne, spécialisé en événements d’entreprises et culturels et également Président de l’association “Produit en Bretagne”
L’association Produit en Bretagne regroupe 210 adhérents, 100 000 salariés, ce qui représente un chiffre d’affaires consolidé de plus de 15 Milliards d’euros. Première marque régionale collective en France.
La Bretagne est la première région d’Europe pour la qualité, la quantité et la diversité de ses productions agricoles et agro-alimentaires. Ces caractéristiques ont amené nombre de ses entreprises à devenir les fournisseurs des entreprises les plus exigeantes du monde.
Les évolutions des choix des consommateurs amène un développement de la distribution dite de “hard discount”. Ces magasins limitent à 2.000 ou 4000 le nombre des produits offerts à la clientèle. Le futur pourrait être difficile pour les centaines d’entreprises qui en Bretagne plus qu’ailleurs offrent une énorme palette de produits ; nombre de ces produits pourraient ne plus trouver place en rayons, nous devons nous en préoccuper.
Nous observons qu’en Asie des consommateurs sont inquiets des caractéristiques des produits alimentaires qui leur sont offerts. Inquiets des qualités sanitaires et nutritionnelles. Cette inquiétude et la qualité de produits Bretons créent des complémentarités que nous voulons mettre en oeuvre.
Les containers maritimes qui passent souvent vides au large de la Bretagne pourraient être remplis pour faire route vers l’Asie. Remplis d’une palette de produits que l’on ne peut trouver nulle part ailleurs dans le monde sur un territoire aussi limité. Voici pourquoi nous disons “il nous faut rétablir la Compagnie de Indes”.
Nos entreprises ont une forte expertise pour produire “à marque distributeur”, Nous pourrions tout aussi bien produire pour une marque qui porterait les couleurs et les qualités de la Bretagne.
Nous en sommes convenus.
Nous sommes nombreux à produire pour les premières entreprises “halal” du monde. Nous pouvons donc produire directement pour d’autres clients qui formulent les mêmes exigences.
Mieux encore nous pouvons y inclure de nouvelles exigences relatives au “bon à penser, bon à manger, bon pour la planète.” Ce que je résumerais d’une phrase “bien dans mon assiette, bien sur ma planète”.
La pression du marché, l’oppression du pays nous ont habitué à nous satisfaire de peu, en tout cas de bien moins que les exigences de la bourse. Nous devons rechercher des territoires qui sachent reconnaître le talent et ainsi nous libérer de nos captivités.
A propos de la formation évoquée tout à l’heure, il a été dit “celui qui sait c’est celui qui fait” ; je dirais à propos de la production que c’est dans un dialogue aussi direct que possible avec celui qui produit que celui qui consomme sait combien ça vaut.
Il est dit que la terre est devenue plate, l’homme de culture que je suis n’en n’est pas si sur, je suis plutôt pour la préservation de la diversité dès lors qu’elle satisfait au plaisir des humains sans abuser ni des consommateurs ni de la planète. C’est un beau projet et c’est avec plaisir qu’au nom de Produit en Bretagne j’y apposerais ma signature.
“Le numérique a aboli le facteur temps, le transport maritime a déformé la distance, il
nous reste à partager une ambition du futur, le commerce en est l’un des vecteurs”
par Benoit Glon, Président de Benefiq Asie.
Qui suis-je : Benoit GLON, Président de “Benefiq Asie.”
BENEFIQ Asie est une société récemment créée à Singapour pour être le vecteur d’activité qui peuvent s’exercer entre l’Asie et la Bretagne. J’ai souvent entendu mon père Alain GLON dire que “une entreprise ne mérite d’être grande que si elle assume les obligations qui lui incombent en raison de sa taille”. Je suis en Asie pour porter cette obligation que la famille GLON considère devoir porter au bénéfice de la Bretagne.
La culture de réseau, de solidarité, de persévérance, de respect qui a été mon quotidien me permettent de vivre avec bonheur ce nouveau challenge professionnel et familial. C’est pour moi, une chance de pouvoir porter une ambition un peu folle qui vous a été dévoilée par les intervenants qui m’ont précédé.
Voici bientôt deux ans que l’Asie est devenue pour moi terre de nouvelles aventures, ceci même si j’y avais précédemment vécu deux années. Au-delà de la diaspora bretonne tout a fait rayonnante, nous y avons tissé des liens de sympathie et d’amitié qui sont à ce jour sans déception. Il est certain que sur cette partie du monde qui connait la croissance, le meilleur accueil est réservé par nos interlocuteurs pour autant que nous sachions répondre à leur attentes; et croyez-moi les attentes sont importantes et multiples.
Au cours de ces deux années, nous avons ouvert trois chantiers que nous pourrions voir comme autant de “Travaux d’Hercule”. L’un est en Chine, l’autre au Vietnam et aujourd’hui, nous en ouvrons un nouveau ou plutôt deux avec nos amis de Malaisie :
– l’un porte sur le jumelage de l’Institut de Locarn avec l’université agricole de Kuala Lumpur,
– l’autre porte sur la création du “nouvel Halal” avec accréditation par le gouvernement de la Malaisie.
Pour ma part, je serais signataire de l’accord en tant que Président de la société Benefiq Asie.
Bien évidemment, nos activités commerciales ne porteront pas sur les seuls produits Halal.
Nos contacts sont prometteurs, nos conseillers sont de qualité, les besoins sont établis. Les dirigeants des pays nous ouvrent des “corridors réglementaires” qui interpellent les rigidités françaises, le principe d’égalité ne prévaut pas sur celui de nécessité.
Je suis confiant et heureux d’apposer ma signature à côté des gens de la génération qui m’a précédé.
Ils ont fait preuve de vision, de ténacité, d’ouverture, j’ambitionne de poursuivre ce qu’ils ont entrepris.
Je veux le faire pour que mes enfants connaissent une Bretagne Belle Prospère, Solidaire et Ouverte sur le Monde.